jeudi 13 juin 2013

Billet d’humeur : Ne confondez pas libéralisme classique et capitalisme de connivence.

Auteur : Didier Vanderbiest
Mise en ligne : 13 juin 2013

Comment définir le libéralisme classique et comment détromper ceux qui estiment que le libéralisme est un mal ? Il existe seulement 2 courants de pensée dans le domaine politico-socio-économique : le libéralisme et le socialisme. Le libéralisme est contre toute forme d’interventionnisme étatique via la propriété privée des moyens de production tandis que le socialisme s’articule, lui, autour de l’interventionnisme et la nationalisation à différents degrés des moyens de production et de l’activité économique. Cette affirmation est absolue, incontournable, inattaquable. En effet, les maîtres à penser du libéralisme, principalement les représentants de l’Ecole Autrichienne et les libéraux français tels que Frédéric Bastiat, Jean-Baptiste Say et Anne Robert Jacques Turgot par exemple, ont toujours été farouchement opposés à toute forme d'intervention des autorités dans l'économie.


Le socialisme se divise en deux tendances, la première qui est basée sur la redistribution des richesses, la haine du capital, du profit et que nous pouvons appeler socialisme de gauche. La deuxième, basée sur le lobbying, le corporatisme, la connivence, les lois et règlementations favorisant des groupes d’individus au détriment d’autres, et que nous nommerons socialisme de droite.

La responsabilité de la crise actuelle est à mettre sur le compte de l’interventionnisme d’Etat. En effet, c’est principalement l’assouplissement monétaire après les attentats de 2001 couplé à l’obligation des banques de prêter de l’argent aux plus indigents afin qu’ils deviennent propriétaires, ce qui a créé la bulle immobilière. Cette dernière finit par éclater en 2008 avec toutes ses conséquences directes et indirectes. Conclusion : le libéralisme n'est absolument pas responsable de la crise de 2008 qui est la conséquence de l’expansion monétaire des banques centrales et des garanties farfelues des gouvernements.

Actuellement, il est pratiqué un interventionnisme monétaire comme jamais cela ne s'est produit dans l’histoire, hormis sous le régime de la République de Weimar. Alors que dans les années 20, il était « local », actuellement il est planétaire. Nous observons des banques centrales avec à leur tête des gens comme Mario Draghi, ex-Goldman Sachs à la tête de la BCE, Ben Bernanke à la Federal Reserve et Shinzo Abe à la Bank of Japan, qui impriment et prêtent à très bas prix des centaines de milliards par mois directement aux banques, dans un but prétendu de favoriser l’économie réelle. Cette dernière étant à l’agonie, toute ces liquidités partent gonfler les déficits budgétaires et spéculer sur les marchés boursiers et entraînent une impression de richesse. Mais celle-ci ne concerne que ceux qui sont déjà les plus riches, c’est-à-dire moins d’un pourcent de la population. Les petits épargnants, eux, se feront tondre comme c’est chaque fois le cas lors de l’éclatement d’une bulle car c’est bien d’une bulle qu’il s’agit, créée, comme nous venons de le voir, par l’interventionnisme monétaire. Ce qui se passe actuellement est donc le plus parfait exemple de capitalisme de connivence ou « socialisme de droite », cancer du libéralisme et chantre de la destruction de richesses.

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